Une matinée littorelle sur les pas de Marguerite Yourcenar, entre souvenirs et nature enchantée
Il est des lieux qui semblent vibrer encore du souffle de ceux qui les ont aimés…
Ce matin-là, c’est à Saint-Jans-Cappel et au Mont Noir que nous avons suivi les pas de Marguerite Yourcenar, née Marguerite de Crayencour — un nom qu’elle fit danser en « Yourcenar ».
La visite débuta au musée dédié à son enfance au Mont Noir. Dans les salles baignées de lumière, un guide passionné nous fit voyager à travers photos anciennes et récits intimes : l’été, Marguerite foulait ces allées, le regard déjà tourné vers l’ailleurs, avant de rejoindre l’Amérique, où elle écrirait quelques-unes des plus belles pages de la littérature.
La première salle évoque son enfance, la douceur de ces années passées au domaine familial. La seconde nous ouvre les portes de son refuge américain, « Petite Plaisance », où chaque objet semble encore murmurer ses mots. La dernière salle retrace son élection historique à l’Académie française et son engagement profond pour la nature et les animaux — engagement d’une modernité saisissante.
Puis, nos pas nous menèrent au Mont Noir, où le manoir se devine entre les arbres. Là, sous les voûtes fleuries des rhododendrons roses, le temps sembla suspendre son vol : comme si l’ombre bienveillante de l’écrivaine veillait encore sur ces jardins.
Enfin, Chantal et Dolly nous conduisirent jusqu’à un estaminet chaleureux, où nous avons savouré des spécialités flamandes, attablés sous de larges parasols, laissant la conversation se mêler au parfum du terroir.
Une matinée hors du temps, à la rencontre d’une femme, d’une œuvre, et d’un lieu devenu mémoire.











