La route des épices avec Christian Defebvre

Christian Devebvre  nous a passionnés avec l’Histoire des épices.

Dans un premier temps il nous a fait l’historique des grandes routes à travers le monde et les époques puis il nous a enseigné l’utilité des épices et leur valeur à travers les siècles

Le curcuma est un antioxydant  – Le gingembre facilite la digestion –  La cardamone soigne les rhumes et les bronchites – L’ Ail est un désinfectant urinaire

Le poivre favorise la digestion et apaise  les douleurs articulaires – Le coriandre donne de la fraicheur – Le safran et de bonne humeur et est un aphrodisiaque (c’est l’épice la plus chère) –

Le clou de girofle apaise la douleur – La cannelle améliore la digestion – Le poivre ouvre l’appétit

Il nous a parlé de la cuisine japonaise et le wasabi pour les sushis, de la cuisine persane la plus ancienne de la planète qui associe le chaud et le froid, de la cuisine ayurvédique d’origine de l’Inde avec la coriandre, le curry et le piment et  la cuisine chinoise avec le canard laqué avec les 5 épices fenouil -clou de girofle- poivre -anis et cannelle

Petit rappel historique

« Durant l’Antiquité, que ce soit pour leurs vertus gustatives, leurs propriétés médicinales et leur utilité en parfumerie « Le commerce des épices » n’avait alors rien à envier aux commerces de l’or et des pierres précieuses. (à Pétra, on échangeait les esclaves contre des clous de girofle – au moyen age en France, une livre de safran valait un cheval et une livre de gingembre valait un mouton)

Ce sont les marchands arabes qui, les premiers, ont rapporté des épices de Chine et d’Inde vers l’Occident. Le commerce des épices se développa surtout dans le Moyen-Orient à partir de 2 000 ans avant J.-C. avec la cannelle, la casse du cassier et le poivre.

Au Moyen-Âge, en occident, les épices étaient très utiles pour dissimuler le goût faisandé de la viande. A cette époque, on pouvait trouver du safran, aujourd’hui l’épice la plus chère du monde, dans plus d’un tiers des recettes.

A partir du XVème siècle, les navigateurs portugais franchissent le cap de Bonne-Espérance et se lancent dans ce si rentable commerce.

La route des épices est à cette période contrôlée à l’Est par les Arabes et au sud par les Portugais. L’ouest de l’Europe étant une route inconnue de tous, Christophe Colomb convainc la couronne d’Espagne d’y tenter sa chance pour y découvrir une nouvelle route vers le monde des épices.

Et, bien qu’il n’arrive pas aux Indes, l’ironie du sort fait qu’il découvre l’Amérique, un autre continent riche en épices.

Au XVIIème siècle, les Français mettent un pied dans le monde des épices aux Indes, par le biais de la création par Colbert de la Compagnie des Indes Orientales. Plus tard, ils utiliseront leurs colonies des Antilles (Guadeloupe, Martinique) et de l’océan Indien (Madagascar, La Réunion, Maurice) pour y développer la culture des épices.

A la fin du XVIIIème siècle, ce sont les Anglais puis les américains  qui dominent le marché des épices, mais c’est à cette période que la valeur des épices commence à chuter.

Aux XIXème siècle, la culture des épices s’étend dans le monde entier.

Les épices ont donc été à travers le temps, des médicaments, des produits rares valant plus chers que l’or et les pierres précieuses, mobilisant des hommes prêts au voyage et l’aventure pour elles. »